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Le Mystère du vitrail [Part 1/16]

Avant-propos et remerciements.

Avant de prendre connaissance de cette histoire, l’auteur que je suis, souhaite remercier plusieurs personnes, sans qui ce récit ne serait pas ce qu’il est, d’ailleurs, il ne serait certainement jamais parvenu jusqu’à nous.

Est-ce le fruit du hasard, une magie d’un autre temps qui œuvre en cachette ? Je l’ignore encore. Si sortilège il y a, alors c’est qu’un mage a pris fait et cause d’un projet contemporain. Projet d’Intelligence Artificielle au service des touristes, pour mettre en valeur l’édifice qui domine la ville de Chartres. L’objectif est de faire voyager les visiteurs au travers de ses scènes historiques et liturgiques. Si faute il y a, elle en incombe à l’un des responsables du projet et c’est donc lui qu’il faut blâmer.

Quelle idée ! Que de m’avoir contacté dans sa recherche de soutiens ; que d’avoir accepté une interview. Dès cet instant, il est déjà trop tard, les rouages du temps sont en marche, plus rien désormais ne peut les arrêter. 

Il n’en faut pas beaucoup plus, pour que germe en moi l’idée de m’emparer de ce sujet, d’écrire un nouveau récit. Mis-à-part que mon thème de prédilection est la Science-Fiction. Vais-je à nouveau mettre en scène une IA ? Dans mes recherches, un fait marquant vient à ma connaissance. Nous sommes en l’an 2024 et mille ans nous sépare de la pose des fondations de la cathédrale de Chartres. Le voyage dans le temps est un thème déjà abordé, je dois donc innover, trouver comment lier mon récit et mes personnages au moyen-âge, avec pour décor la construction de cette grande dame de pierre.

J’en reviens alors à mon entretien virtuel concernant le vitrail. L’évocation de sa portée internationale et ma méconnaissance en la matière m’encouragent à visiter le site web du musée. Pour preuve que la vie est étrange, c’est l’exposition d’un vitrailliste du pays du matin calme, venu exposer à Chartres, qui est mise en valeur sur le site.

Mon imagination s’en trouve titillée, je vois dans cette présence, un nouveau témoignage de l’amitié qui lie la France et la Corée du Sud. Simultanéité temporelle, destinée ou sort jeté ? à moins que ce ne soit les trois à la fois, qui s’acharnent insidieusement à provoquer ma soif d’écrire.

Toujours est-il que je me sens obligé, comme pris au piège. La trame de l’histoire tisse sa toile, projette son fil d’ariane entre Chartres et Séoul, entre moyen-âge et époque actuelle. Pour plonger dans l’histoire de la cathédrale, le voyage dans le temps se fera à travers le vitrail. Les premiers personnages se dessinent, d’abord le mage pour remonter le temps, ensuite le mentor pour enseigner son art à son élève.

Le personnage du disciple coule donc de source, mais parité oblige, ce doit être une jeune femme. Pour rendre le récit attractif, l’artiste est facétieuse, directe, curieuse, un rien excentrique et surtout intuitive. Elle va faire corps avec le vitrail, plonger dans le temps, dans les événements que cela raconte. Entre temps je découvre que nombre de métiers de l’époque sont imagés dans la cathédrale.  Elle va donc rencontrer les métiers de l’époque, se confronter à la matière, la pierre, le bois, le plomb et bien entendu le verre.

De ce fait, je dois me documenter sur les métiers du vitrail, c’est alors que la magie opère à nouveau. Au même moment est diffusé un reportage qui présente une vitrailliste locale. Dès lors, je sais qui va combler mon manque de connaissance en ce domaine. L’idée du second personnage féminin devient alors une évidence.

Tout s’imbrique, le décor, les personnages, il ne me reste plus qu’à trouver l’intrigue. Alors, pour que le récit de cette aventure parvienne jusqu’à nous, l’énigme du vitrail s’impose à moi. L’élève du mentor est envoyée au temps des cathédrales, les rencontres qu’elle y fait sont déterminantes. De celles-ci et de la résolution de l’énigme dépendent son retour au temps présent…

Vous qui réalisez cette plongée dans le moyen-âge, imprégnez-vous de l’histoire de ce beau pays qu’est la France. Sachez donc, que cela ne peut se faire sans l’usage d’un langage quelque peu imagé. Langage agrémenté de termes usuels de l’époque. Il en va de même concernant le pays du matin calme, avec l’usage de quelques mots familiers comme Eomma pour maman ; ou encore Appa pour papa. Sachez aussi que les termes anciens sont explicités dans le récit et que vous trouverez un lexique à la suite de l’épilogue de cette aventure historique.

Remerciements à Jean Touchard, pour m’avoir apporté ce sujet sur un plateau virtuel, ainsi qu’aux deux vitraillistes Kim En Joong, Élodie Vuillemard, pour leur savoir et leur art qui ont aidé à l’élaboration de cette fiction.

L’auteur.

Prologue

Avant de prendre connaissance de l’incroyable histoire de sa vie, sachez que si vous lisez ce qui va suivre, c’est qu’il lui reste encore un peu d’espoir. Mais commençons par ce qui l’a conduite dans ce pays et surtout dans cette ville.

Dans la famille Song, la musique est vraiment incontournable. Quoi d’étonnant, avec un nom pareil, cela doit être prédestiné. Disons que pour faire simple, Eomma à sa naissance en l’entendant babiller, décrète qu’elle va devenir chanteuse. Il y a fort à supposer que c’est la raison qui la pousse, à prénommer sa fille, Sing-sing.

Pensez donc ! Naitre en Corée et s’appeler Song Sing-sing, vous voyez déjà le tableau. En d’autres langues, cela se traduit par Chanson Chante-Chante. Que voulez-vous, cela ne s’invente pas, quoique…

Tout cela pour vous dire, que son enfance est consacrée à faire d’elle une artiste. Musique, solfège, vocalises, danse et bien évidemment la chanson, tout y passe. Pourtant, son jardin secret à elle, ce sont les crayons de couleur, puis plus tard les pinceaux et tubes de peinture.

Appa, l’a vite compris. En cachette, il lui achète de quoi dessiner, la fait venir dans son atelier. Son violon d’Ingres c’est la peinture, il ne jure que par les natures mortes, les paysages. De temps en temps, il l’emmène avec lui au parc. Là, il lui décrit ce qui les entoure, en mots colorés et en teintes bigarrées. Par le verbe il peint dans le néant.

De son côté, Eomma fait semblant de ne pas voir et s’entête à faire d’elle ce qu’elle en espère depuis toujours. Elle la traine de castings en castings et désespère de ne jamais la voir décrocher la lune. Alors elle pense au cinéma, si les K-Pops ne veulent pas de sa fille, elle va en faire une actrice. Son secret espoir est de lui faire décrocher un rôle et si possible dans une série historique médiévale sur la période du Joseon. Alors commence les cours de théâtre, les arts martiaux, le maniement des armes blanches. Sing-sing est douée. Côté comédie, elle sait se montrer têtue, peste, même boudeuse si nécessaire. Côté physique, elle excelle au tir à l’arc.

Pourtant, dès que son Eomma et ses études lui en laissent le temps, elle prend ses pinceaux, ou en profite pour chiner dans les espaces consacrés à la peinture. Les années passent, Sing-sing sature, elle doit à tout prix changer d’air.

Un jour, n’y tenant plus, lors d’une réunion de famille, elle met les choses au clair. Elle veut faire une pause, sinon elle va craquer et tout arrêter. Pour cela, elle veut prendre une année sabbatique, elle veut peindre et voyager. Mais pas n’importe quelle peinture, elle veut peindre sur verre. Plus jeune, Appa l’a emmenée dans une église. C’est à ce moment-là qu’elle est tombée en adoration pour les vitraux, pour leurs couleurs et la lumière qui les fait chatoyer quand le soleil les traverse.

Cette pause est celle d’une renaissance. C’est le jour où Sing-sing commence véritablement à peindre sur verre. Le jour, où elle va parfaire son apprentissage, réaliser le rêve qui la hante depuis sa plus tendre enfance. Le jour où elle décide de partir en voyage initiatique. Voyage qui va l’emmener en Europe, à la découverte du vitrail…

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Philippe Raspail

Carrière faite de 40 années d'informatique, avec un passage par les webmédias, la création d'un webmagazine pour les Femmes et les Hommes qui entreprennent.
Actuellement co-foncateur de la Webradio Arturnews, sans oublier, auteur de romans et nouvelles de Science-Fiction et de Fantaisie, ainsi que quelques contes pour enfants.

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