
Défendre les requins avec un appareil photo
🌊🦈📸 Défendre les requin avec un appareil photo
Au cœur du Festiphoto, là où nature et art se rejoignent, Gilles Auroux nous entraîne dans les profondeurs océaniques. Photographe sous-marin passionné, il expose une série d’images dédiées aux requins et à l’équilibre fragile des océans. Rencontre avec un témoin engagé.
« Je suis photographe essentiellement sous-marin. Mon intérêt se porte surtout sur la faune aquatique et plus particulièrement les requins », explique d’emblée Gilles Auroux, exposant au Festiphoto. Son amour pour la mer lui vient de l’enfance : « Comme beaucoup de ma génération, j’ai grandi avec les documentaires du commandant Cousteau. Très tôt, je me suis mis à la plongée et j’ai eu envie de partager ces rencontres extraordinaires que l’on ne peut pas décrire seulement avec des mots. La photo est devenue ce lien avec la surface. »
Chaque immersion est pour lui une aventure : « Sous l’eau, chaque rencontre est magique. Un animal peut disparaître en une seconde. Si vous le voyez, c’est qu’il l’a accepté. »
🔹 Une immersion photographique et écologique
Au Festiphoto, Gilles Auroux présente un reportage sur un projet éco-touristique aux îles Fidji. Là-bas, une zone de non-pêche a permis de transformer la chasse aux requins en atout de développement durable. « Le sujet principal est le requin bouledogue, mais j’ai voulu montrer tout l’écosystème. Les Fidji sont aussi un sanctuaire de coraux. »
L’exposition, conçue comme une expérience sensorielle, a rencontré un vif succès : « Nous voulions que le public ait l’impression de plonger. Beaucoup n’ont jamais vu un requin de leur vie, et là, ils se retrouvent face à eux dans une ambiance immersive. Les retours sont extrêmement positifs. »
🔹 Un plaidoyer pour les requins
Mais derrière la beauté des images, un message urgent : « Le requin est essentiel à la vie des océans. Pourtant, 100 millions sont tués chaque année, notamment pour le commerce des ailerons. Si on massacrait autant de tigres ou d’ours polaires, le monde s’indignerait. Mais pour le requin, il règne une indifférence. C’est pourquoi il faut témoigner. »
Une conviction qui se mêle à une recherche esthétique : « J’essaie de concilier le reportage et l’art. J’utilise la double exposition, qui fait parfois penser à de la peinture, alors que ce sont des images totalement naturelles. »
🔹 Et après ?
Ses projets ne manquent pas. Après les Fidji et les requins, Gilles s’intéresse au peuple des Bajau, ces « gitans de la mer » d’Asie du Sud-Est capables de plonger plusieurs minutes en apnée. Un reportage accompagné d’un livre vient de voir le jour, et de nouvelles expéditions se dessinent déjà. « Chaque rencontre, chaque projet est une nouvelle aventure. Il reste tant d’espèces et de peuples à découvrir. »
(NDLR : Pour suivre son travail, il suffit de taper son nom sur les réseaux sociaux ou de visiter son site http://gillesauroux.com ). « Montrer les requins autrement, c’est peut-être leur donner une chance d’être mieux compris et protégés. »
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/gilles.auroux.7
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/gilles_auroux_photography
Article de Virginie Allaghen pour Grand Sud-Ouest Parisien News
Crédit photo : Virginie Allaghen
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