
Festiphoto 2025 : Bruno Cart dresse le bilan de la neuvième édition
📸🌿🦌 Festiphoto 2025 : Bruno Cart dresse le bilan de la neuvième édition
▪️ À l’occasion de la neuvième édition du Festiphoto de Rambouillet, qui s’est déroulée du 26 au 28 septembre 2025 à la Bergerie nationale, Bruno Cart, président de l’événement, nous ouvre les portes de ce festival devenu incontournable pour les amateurs de photographie de nature.
🔹 Un festival ancré dans la nature
▪️ « Le Festiphoto, c’est d’abord un festival de photo de nature », explique Bruno Cart avec enthousiasme. Au programme de cette neuvième édition : expositions photographiques mettant en vedette animaux, paysages et plantes, mais aussi un riche programme de conférences. Ces dernières se déclinent en deux catégories : celles animées par les photographes exposants qui partagent leurs aventures et leur travail, et celles proposées par des scientifiques de renom.
▪️ Parmi les temps forts de cette édition, Bruno Cart souligne trois conférences particulièrement marquantes. Celle de Thierry Aubin, directeur de recherche au CNRS, sur « l’effet cocktail chez les manchots » et la communication sonore animale a captivé l’audience. Un vétérinaire éminent de l’école de Maisons-Alfort a présenté l’association Faune Alfort, prodiguant de précieux conseils sur la conduite à tenir face à un animal sauvage en détresse. Enfin, Philippe Lassalas a sensibilisé le public à la protection des requins, espèce décimée principalement pour la consommation de leurs ailerons.
🔹 Une nouvelle formule pour cette édition
▪️ « C’était une nouvelle formule », précise le président. Le festival a abandonné la salle Patenôtre pour se concentrer sur trois lieux stratégiques : la Lanterne, le pôle culturel de Rambouillet, qui accueillait l’exposition du parrain Olivier Larrey et ses magnifiques photographies en noir et blanc d’animaux du Nord ; la place Tom avec une très belle exposition en extérieur ; et bien sûr la Bergerie nationale, cœur battant de l’événement.
▪️ Le budget du festival se situe entre 30 000 et 40 000 euros, « sans valoriser du tout toutes les heures de travail des bénévoles », souligne Bruno Cart. « Si une entreprise devait faire ce qu’on fait, ça leur coûterait peut-être le triple. »
🔹 Des photographes de renom
▪️ Interrogé sur les exposants présents, Bruno Cart préfère ne pas faire de distinctions, mais quelques noms lui viennent naturellement à l’esprit. Stéphane Est et ses photographies remarquables d’insectes sur des plantes, dont les visiteurs se demandent systématiquement si elles relèvent de la photographie ou de la peinture. Patrick Blin et sa série de moutons d’Écosse dans des paysages magnifiques. Ou encore Rafael Armada, photographe espagnol découvert à Montier-en-der, avec ses étonnantes photos de poissons volants.
▪️ « Montier-en-der, c’est le numéro un des festivals de nature, de photo de nature en Europe », reconnaît Bruno Cart. « Je crois que c’est 40 000 visiteurs, quelque chose comme ça. C’est énorme. »
🔹 Un lieu chargé d’histoire
▪️ La Bergerie nationale constitue un atout majeur du festival. « Au moment de l’installation des photographes, les gens qui ne connaissent pas les lieux arrivent et sont quand même un petit peu impressionnés par le lieu qui est quand même majestueux », confie le président. Il évoque particulièrement le Pigeonnier, où Gilles Auroux présente des photos de requins dans une ambiance immersive, ainsi que les granges nord et sud avec leurs voûtes en pierre remarquables.
▪️ Bruno Cart partage également une anecdote historique fascinante sur les moutons mérinos, arrivés à pied d’Espagne sous Louis XVI. « Un troupeau entier de plus de 100 bêtes qui ont traversé toute la France », précise-t-il, ajoutant que l’expression française « laisser pisser le mérinos » viendrait en réalité de « laisser passer les mérinos ».
🔹 Une neutralité revendiquée
▪️ Sur la question de la chasse, sujet sensible dans la région de Rambouillet, Bruno Cart affirme une position claire : « Le Festiphoto n’est pas partisan. On est partisan d’une seule chose, c’est la nature, la préservation de la nature. » Il explique que le festival reste « complètement neutre » sur cette question, n’ayant « pas d’avis tranché ». « On interdit l’entrée à personne mais en revanche, nous ne sommes pas partisans », ajoute-t-il, précisant qu’un stand anti-chasse n’aurait pas davantage sa place qu’une exposition de photos d’actes de chasse.
🔹 Un concours photo ambitieux
▪️ Environ 1 200 photos ont été proposées par des photographes amateurs ou professionnels au concours organisé à chaque édition. Un jury de cinq personnes, composé de photographes, d’une adjointe à la mairie de Rambouillet et d’un retraité de l’ONF, a sélectionné 70 photos classées. Les 20 premières ont été imprimées en grand format et exposées dans la cour royale, tandis que les 50 suivantes sont présentées en format plus petit en intérieur. Le premier prix du concours a été financé par la communauté de communes Rambouillet Territoires.
🔹 L’avenir du festival
▪️ « Deux ans, c’est un intervalle un petit peu long », réfléchit Bruno Cart à haute voix, envisageant de revoir la périodicité du festival. « Je pense que les gens, ils ont l’habitude des événements qui se déroulent chaque année. Ce serait peut-être une idée. »
▪️ Concernant la dixième édition, le président reste prudent : « Aujourd’hui, je ne peux pas dire la date du prochain festival, ni où il se tiendra, ni son ampleur. » Un travail de bilan approfondi sera réalisé dans les deux semaines suivant cette édition pour identifier les points forts et les points faibles. Bruno Cart cite parmi les atouts du festival : le soutien des collectivités territoriales (département et Rambouillet Territoires), une équipe de bénévoles motivés et bienveillants, une expertise reconnue dans le choix des exposants, et un stock de matériel important.
▪️ « Je suis convaincu que la dixième édition aura lieu », affirme-t-il avec détermination. « Mais je ne peux pas vous dire quand. »
🔹 Un réseau de festivals partenaires
▪️ Le Festiphoto s’inscrit dans un réseau d’échanges avec d’autres festivals. Cette année, des expositions extérieures du festival de Namur, de Spots Nature (Le Havre), de la Fédération française de photographie et de Drancy étaient présentées à la Bergerie nationale. Sur la place Tom, en centre-ville de Rambouillet, le public pouvait admirer la grande collection du concours 2024 de Montier-en-der.
Contact : Association Festiphoto de Rambouillet Site Internet : https://festiphoto-rambouillet.org/
Propos recueillis par Jean-Pierre Morvan, fondateur et animateur du “GSO Parisien News”, le nouveau média Pure-Player indépendant du Grand Sud-Ouest Parisien.
Crédit photo : Jean-Pierre Morvan
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