Le PNR de la Haute Vallée de Chevreuse : Un Laboratoire de Développement Durable au Cœur de l’Île-de-France

🌳🦆💧 Le PNR de la Haute Vallée de Chevreuse : Un Laboratoire de Développement Durable au Cœur de l’Île-de-France

▪️ Lors du Festiphoto de Rambouillet 2025, qui s’est tenu à la Bergerie nationale les 26, 27 et 28 septembre, Frédéric Pouzergues, chargé de mission éducation au Parc naturel régional de la Haute Vallée de Chevreuse, a accepté de nous présenter les missions et les enjeux de cette structure assez méconnue du grand public, mais essentielle pour la préservation du patrimoine naturel francilien.

🔹 Une présence fidèle au festival

▪️ “On essaye d’être présent autant qu’on le peut sur le festival Photo”, explique Frédéric Pouzergues en ce dimanche matin ensoleillé. “C’est toujours avec plaisir qu’on participe à cet événement qui est important pour le territoire.” Le stand du PNR, installé dans la cour de la ferme de la Bergerie nationale, témoigne de l’engagement du parc à sensibiliser les visiteurs, qu’ils viennent de Rambouillet, de la région ou même d’un peu plus loin.

🔹 Un territoire d’exception aux multiples facettes

▪️ Le Parc naturel régional de la Haute Vallée de Chevreuse s’étend sur 55 communes, réparties entre l’Essonne et, pour la majeure partie, le sud des Yvelines. Ce territoire se caractérise par une remarquable diversité paysagère : “Cette alternance de plateaux et vallées, avec des paysages très variés dans un espace relativement restreint, c’est ce qui fait aussi le charme de l’endroit”, souligne Frédéric Pouzergues.

▪️ Le parc constitue également “un petit peu le château d’eau du Sud-Yvelines”, avec une présence importante de zones humides. “Il y a plein de rivières qui partent d’ici, de ce sud-yvelines, et notamment du territoire du Parc”, explique-t-il. Cette hydrologie particulière, dominée par le bassin versant de la Seine, inclut des cours d’eau comme l’Yvette, affluent de l’Orge, ou encore la Mérantaise.

🔹 Une biodiversité remarquable à préserver

▪️ Ces zones humides abritent une biodiversité exceptionnelle. “Elles hébergent une biodiversité remarquable parce qu’elles sont menacées en grande partie”, précise le chargé de mission. Amphibiens comme les crapauds et tritons, insectes variés, mais aussi végétaux particuliers peuplent ces milieux. “On a des végétaux qui sont un peu des reliques glaciaires en quelque sorte, qui vivent dans les fonds de vallée très frais, humides”, détaille-t-il.

▪️ Mais au-delà des espèces d’intérêt patrimonial, c’est l’ensemble de la nature qui préoccupe le parc : “L’idée, c’est vraiment de préserver cette nature dont on a besoin, qui est garante de notre bien-être. Au-delà de l’intérêt esthétique, philosophique, éthique, on a besoin de cette nature.”

🔹 Un projet participatif de développement durable

▪️ La mission du PNR ne se limite pas à la protection de la nature. “Le Parc, c’est un projet de développement durable”, insiste Frédéric Pouzergues. “Concilier les activités humaines et la préservation de l’environnement, de la nature, des patrimoines, ça implique de s’intéresser évidemment à l’urbanisme, au développement économique, à l’agriculture, au tourisme, à la culture.”

▪️ Ce projet s’appuie sur une charte, document d’objectif rédigé par l’ensemble des acteurs du territoire : collectivités, associations, professionnels. “C’est pas quelque chose qui vient d’en haut qui s’impose. C’est quelque chose qui peut être montant aussi, c’est un projet de société, un beau projet de société”, affirme-t-il avec conviction. Cette charte, valable pour quinze ans, est actuellement en cours de réactualisation.

🔹 L’éducation à l’environnement au cœur de l’action

▪️ Frédéric Pouzergues travaille spécifiquement sur la mission éducation à l’environnement. “Le Parc, c’est un projet participatif. Il importe de mobiliser aussi tous les acteurs du territoire, les habitants, les partenaires.” Le parc s’appuie sur un réseau d’acteurs éducatifs locaux, associations et partenaires institutionnels comme la Bergerie nationale.

▪️ Parmi les dispositifs phares, les Atlas de biodiversité communale (ABC) se déploient actuellement dans neuf communes après un premier train de dix communes. “L’idée c’est de mettre à disposition de ces ABC une meilleure connaissance de la biodiversité de son territoire via des inventaires précis, détaillés de la faune, de la flore”, explique-t-il. Ces inventaires permettent aux communes de mieux prendre en compte la biodiversité dans leur politique d’aménagement.

▪️ La mobilisation de la population constitue un volet essentiel : “L’idée c’est qu’elles [les écoles] puissent découvrir et comprendre ce que c’est que la biodiversité et puis ensuite donner envie aux enfants d’agir, et les engager déjà dans l’action.”

🔹 Un laboratoire d’expérimentation à l’échelle nationale

▪️ Le concept de Parc naturel régional reste méconnu, alors qu’il existe 58 ou 59 PNR en France. “C’est dommage parce que je pense qu’effectivement, à l’échelle du territoire national, c’est hyper important”, regrette Frédéric Pouzergues. “Ce sont des territoires d’expérimentation aussi. L’idée c’est d’essayer des choses dans les PNR qui puissent être transposables et transposer dans les faits ailleurs.”

▪️ En Île-de-France, quatre parcs naturels régionaux coexistent : la Haute Vallée de Chevreuse, le Vexin français (en partie sur les Yvelines), le Gâtinais français et l’Oise-Pays de France, ce dernier s’étendant jusqu’aux Hauts-de-France.

🔹 Un financement régional mais pas exclusif

▪️ Si la région Île-de-France constitue le bailleur de fonds principal, le parc bénéficie également du soutien de l’Agence de l’eau sur toutes les problématiques liées à la préservation de la ressource et des milieux naturels associés. Les communes participent aussi financièrement et bénéficient en retour de financements intéressants pour mener à bien les actions conformes à la charte.

▪️ C’est l’État qui accorde le label de Parc naturel régional, sur la base d’un diagnostic de territoire et d’un projet évalué, avec l’implication du Conseil national de protection de la nature. La richesse du patrimoine naturel constitue un critère majeur, comme l’a rappelé l’histoire d’un parc déclassé puis reclassé après une longue période, justement parce que le patrimoine naturel n’était pas assez pris en compte.

▪️ “Le Parc, c’est pas une bulle coupée du monde”, conclut Frédéric Pouzergues. “L’idée c’est aussi effectivement d’être ouvert sur tous les visiteurs du territoire” pour sensibiliser aux problématiques d’environnement et expliquer le rôle du parc qui rayonne au-delà du territoire lui-même.

Parc naturel régional de la Haute Vallée de Chevreuse
Château de la Madeleine
Chemin Jean Racine
78460 Chevreuse
Tél. : 01 30 52 09 09
Site internet : https://www.parc-naturel-chevreuse.fr

Propos recueillis par Jean-Pierre Morvan, fondateur et animateur du “GSO Parisien News”, le nouveau média Pure-Player indépendant du Grand Sud-Ouest Parisien.

Crédit photo : Jean-Pierre Morvan

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Jean-Pierre Morvan

En immersion dans le monde numérique depuis la fin des années 1970. Le numérique est mon terrain de jeu…

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