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Erik Orsenna se nomme en réalité Eric Arnoult, curieuse coïncidence pour cet écrivain qui assure aujourd’hui la fonction de Président de la Maison Aragon-Triolet, ce moulin champêtre situé précisément aux confins de la ville de Saint-Arnoult en Yvelines. On y fêtait samedi 29 juin les 30 ans de l’ouverture de la maison et son Président a accepté d’en dire quelques mots :
« J’aime énormément l’endroit. De plus, j’étais extrêmement admiratif d’Aragon depuis toujours, d’autant que je suis de la génération du Nouveau Roman, peu d’intrigue, pas de personnages. J’en étais très malheureux, en tant que jeune écrivain. Grâce à Aragon, j’ai retrouvé le plaisir de la narration, de plus, c’est un immense poète. Et pour moi, Elsa Triolet était aussi un immense écrivain, dans l’ombre comme toujours, femme de. Une maison d’écrivain doit vivre, la dynamique continue, au moment où l’art comme la science, sont remis en cause. Tous les arts y sont réunis, toutes les générations, grâce à une équipe formidable.
L’art est non seulement possible mais nécessaire.
C’est ce qu’on voit dans le livre où Caroline (Bruant, directrice générale de la maison) a réuni tous les artistes venus ici, c’est vraiment l’art en train de se faire, un haut lieu de salut à l’art moderne. Ici, les activités sont éclectiques. Notre ligne est de n’en pas avoir. »
Guillaume Roubaud-Quashie, directeur de la Maison Aragon évoque les contrariétés du destin qui ont précédé cet anniversaire : « Il faut savoir être obstiné. On avait déjà reporté les 50 ans de la mort d’Elsa Triolet, à cause du confinement, décidément le destin nous est contraire, il faut le forcer un peu. »
Caroline Bruant, elle aussi, revient sur l’histoire de cette maison qui n’a rien d’un long fleuve tranquille. « Après douze de travaux pour aménager le lieu, Jacques Toubon inaugurait la maison Aragon, il y a trente ans. Suivant les vœux du poète, la maison est un lieu atypique, centre culturel, de recherche, maison d’écrivain. Nous sommes heureux de fêter cet anniversaire après avoir traversé la tempête de 1999, le Covid et enfin les inondations de l’automne dernier. On a eu cinq mois de fermeture, beaucoup de dégâts, mais tout a été sauvé. »
Elle remercie la formidable équipe de la Maison qui a tenu le choc face à ses événements. La fête n’en sera que plus belle.
Et cette équipe, précisément, est bien présente aujourd’hui. Alice depuis y réalise douze ans des ateliers et des visites guidées : « c’est une maison à laquelle nous sommes tous très attachés de par l’ambiance, les personnalités attachantes qui y travaillent. C’est difficile dans le monde de la culture difficile en ce moment. Nous mesurons la chance d’avoir une équipe aussi dynamique avec les deux Caroline (Touquet, responsable pédagogique et Bruant, directrice déléguée) les deux piliers de la maison, Nicolas, Marcel qui s’occupe de la bibliothèque et des ateliers, , le jardinier, la responsable de la com, soit une bonne dizaine de permanents ou d’intervenants ponctuels. Les animations scolaires constituent aujourd’hui une grande partie de notre activité, on les a vues se développer crescendo d’année en année, l’impulsion de cette activité avec le pass culture est importante. L’avenir est incertain compte tenu des nouvelles dispositions concernant le pass. »
En tout cas, il convient contre vents et marées, de souhaiter longue vie à la maison Aragon et à sa formidable équipe.
Kouka Ntadi : le Guerrier Bantu, : « on a l’image de la sagaie, de l’agressivité du guerrier bantu mais pour moi, le guerrier est la personne qui protège, plutôt passif pas en position offensive, ici, il ne porte pas d’arme. »
Article de Françoise Boyer pour Grand Sud-Ouest Parisien – News
Crédit photo : Françoise Boyer
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